Le patrimoine religieux et cultuel
L'église Sainte-Madeleine
Edifiée au 12e siècle et remaniée au 16e siècle, l’église Sainte-Madeleine est la plus ancienne église de Troyes. Elle est surtout célèbre pour la finesse des sculptures de son jubé, qui figure parmi les sept derniers encore en place en France. Véritable dentelle de pierre ciselée, celui-ci fut sculpté par Jean Guailde au début 16e siècle (la légende voudrait que ce dernier soit enterré au pied du jubé : son épitaphe indique « qu’il attendait la résurrection bienheureuse sans crainte d’être écrasé ». Les vitraux multicolores du 16e siècle, dits de l’ « Ecole champenoise » sont tout aussi dignes d’intérêt et peuvent être décryptés à la manière de véritables bandes dessinées. Les motifs réalistes des verrières du chœur relatent la Genèse, « La création du Monde » et « L’arbre de Jessé », par exemple.
A proximité, dans la rue de la Madeleine, vous remarquerez le portail de l’ancien cimetière, portant une salamandre sculptée, emblème de François 1er.
La basilique Saint-Urbain
La construction de l’édifice, consacrée Basilique en 1964, fut entreprise de 1262 à 1286 par Jacques Pantaléon, futur pape Urbain IV né à Troyes en 1185, ceci à l’emplacement-même de l’échoppe de savetier de son père et pour rendre hommage à sa ville natale. Il s’agit d’un pur joyau de l’art gothique ; les colonnes et les piliers soutiennent la nef de la basilique. Dans la chapelle sud, il est possible de contempler la délicate statue de la « Vierge au Raisin », représentative de l’ « Ecole troyenne » du 16e siècle.
La cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul
Elle est considérée comme une véritable merveille de l’architecture gothique, construite en partie sur pilotis et possédant une façade, avec ses trois portails flamboyants, œuvre de Martin Chambiges, célèbre maître maçon parisien du 16e siècle. La tour Saint-Paul est inachevée depuis 1545. De plus, elle fait état d’une des plus grandes surfaces de verrières historiées de France (1500 m²) avec des vitraux du 13e siècle dans le chœur et des 15e et 16e siècles dans la nef. Cela constitue un fantastique livre d’images pour l’étude de l’évolution de l’art du vitrail au fil des siècles. Depuis 1793, elle abrite également l’orgue de l’abbaye de Clairvaux, derrière la grande rosace de 8m de diamètre.
Son Trésor renferme notamment la Châsse de Saint-Bernard de Clairvaux, ornement liturgique en soie rouge brodé de 53 médaillons du 13e siècle et une belle collection d’émaux mosans et limousins, de reliques, insignes (12e siècle – 13e siècle).
L'église Saint-Pantaléon
Reconstruite après le grand incendie de 1524, l’église abrite une soixantaine de statues du 16e siècle sauvées du vandalisme révolutionnaire, parmi lesquelles la Foi et la Charité sculptées par Dominique le Florentin, artiste italien qui travailla à Fontainebleau sous François Ier.
La nef étroite, décorée de remarquables vitraux en grisaille du 16e siècle, est coiffée d’une singulière voûte en châtaignier du 17e siècle.
L’église Saint-Jean au Marché
Elle est située dans un des quartiers les plus animés de la ville qui fut au Moyen Age le théâtre des foires de Champagne. Aujourd’hui encore, le visiteur est plongé dans une ambiance « médiévale », avec les alignements d’authentiques maisons à pans de bois dont la plupart remontent en fait au 16e siècle, car reconstruites après le grand incendie de 1524 qui dévasta toute une partie du centre de Troyes.
Il s’agit d’une des plus anciennes églises dans laquelle fut sacrée le roi Louis le Bègue, en 878 et célébré le mariage d’Henri V d’Angleterre avec Catherine de France, en 1420. Cependant, elle a été ravagée au IXe siècle puis reconstruite aux 13e et 14e siècles, avant d’être à nouveau endommagée par l’incendie de 1524 et remaniée. Son autel du 17e siècle est orné de tableaux des célèbres Pierre Mignard et de bronzes de François Girardon. Jusqu’à la fin du 19e siècle, l’église était flanquée de logettes.
Ce quartier Saint-Jean est caractéristique de la vie animée de Troyes. A l’angle de la rue Champeaux, où alternent boutiques et restaurants, et de la petite rue Paillot de Montabert, la Tourelle de l’Orfèvre et la Maison du Boulanger, toutes deux datant du 16e siècle, se font face sur une charmante placette. Un peu plus loin, la cour du Mortier d’or, avec sa galerie, est un magnifique exemple des cours intérieures qu’abritaient les riches demeures troyennes. On y accède par la discrète ruelle des Chats, dont il est dit que les félins troyens la traversent en sautant d’un toit à l’autre des maisons qui la bordent.
L'église Saint-Nizier
Parfois encore ignoré des touristes pressés car situé légèrement à l’écart des grands axes, le quartier Saint-Nizier, propose une promenade pleine de charme et de découvertes dans une atmosphère de village, préservée des bruits de la ville, autour de la jolie église du même nom, à l’intéressante architecture gothique renaissance (1505-1580).
Le portail de façade de cette dernière possède un fronton triangulaire orné du blason de Charles IX. Sa toiture, recouverte de tuiles vernissées multicolores, rappelle aux visiteurs la proximité de la Bourgogne.
A voir également dans l’église, la mise au tombeau et la piéta du 16e siècle.
Mais aussi...
L’église Saint-Nicolas
L’église Saint-Remy
L’église Saint-Martin-ès-Vignes
L’église Notre Dame des Trévois